Critique : « Aeternia » (diptyque), de Gabriel Katz

Quatrième de couverture (T1)Leth Marek se retire invaincu des arènes de Morgoth après des années de combats, de triomphes et de gloire. Le gladiateur a décidé d’emmener ses fils à Kyrenia – cité du savoir et de la culture – pour leur offrir l’éducation à laquelle il n’a pas eu droit. Mais sa route croise celle d’un culte itinérant et de son Prophète.
Les nomades prêchent leur religion au détriment de la Grande Déesse adorée par les Kyréniens. Leur foi est profonde, leur progression, inexorable. Dans la cité mère, où les puissants du Temple s’entredévorent, une guerre ouverte va éclater. Les fanatismes et les ambitions vont s’aiguiser. Et la hache de Leth va de nouveau tremper dans le sang…

Écrivain et scénariste, Gabriel Katz a publié plus d’une trentaine de livres en tant qu’écrivain fantôme, pour de grandes maisons d’édition. Son premier roman signé, la trilogie du Puits des Mémoires, remporte le prix des Imaginales en 2013. En 2014, il remporte le prix des Halliennales pour son livre La Maîtresse de guerre. Après la série Aeternia, il continue d’étoffer son univers de fantasy avec un nouveau diptyque : La Part des Ombres. Il est également l’auteur du Serment de l’orage et le scénariste de la BD La Pierre du chaos.

« Comme dans Le Puits des Mémoires, les personnages de La Marche du Prophète sont hauts en couleur, mémorables tandis que les dialogues se montrent piquants et savoureux. Alors on s’attache, on les suit, on s’inquiète et on rit. On vit le récit. » Elbakin.net

Détails techniques :

Fantasy – Diptyque

Editeur : Scrinéo ( 2015) . Pocket (2016)

T1 : La Marche du Prophète – 384 pages (broché) – 21 € / 448 pages (poche) – 9,50 € / Numérique – 9,99 €

T2 : L’Envers du Monde – 400 pages (broché) – 21 € / 448 pages (poche) – 9,50 € / Numérique – 9,99 €

Interview ActuSF de Gabriel Katz portant sur Aeternia

AETERNIA – T1 : LA MARCHE DU PROPHÈTE

Ai-je vraiment besoin d’exprimer ici mon enthousiasme face à ce premier tome d’Aeternia ?!
Quand il s’agit de Gabriel Katz, j’ai toujours l’impression de me répéter, de dire que son imagination est débordante, que son style est juste parfait, et que je suis complètement fan des récits qu’il nous offre et des portraits qu’il nous présente.

Aeternia ne déroge pas à la règle. Ce premier tome du diptyque est entraînant, jubilatoire, encore un vrai « page-turner » qui m’a empêchée de dormir et que je n’arrivais pas à lâcher.

Donc, que dire après toutes ces critiques, si ce n’est merci à l’auteur pour son talent et sa finesse d’écriture, ainsi que son humour qui est toujours bienvenu et décapant.

La fin de ce premier tome est une vraie claque qui m’a chagrinée, dégoûtée mais qui me donne plus que jamais l’envie de poursuivre l’histoire en enchaînant directement avec le tome 2. Rendez-vous donc très vite, pour une critique bilan sur ce diptyque.

Une critique d’Elamia publiée le 26 novembre 2016 sur Babelio  à cette adresse.

AETERNIA – T2 : L‘ENVERS DU MONDE

C’est bien la première fois que je suis à la fois heureuse et frustrée à la fin d’un livre.
Car oui, ce diptyque est clairement frustrant et me laisse un goût d’inachevé… Je l’ai pourtant adoré, mais il me reste encore trop de questions à l’esprit concernant le devenir de certains personnages.

Ces personnages sont d’ailleurs nombreux à être tombés suite à la traîtrise des leurs. En commençant par Leth Marek qui est le grand perdant de cette histoire. Pantin du culte d’Ochin du début à la fin, il aura tout perdu, jusqu’à son étincelle d’humanité.
Desmeon est le second grand perdant de cette histoire. Car lui aussi a été victime d’Annoa et de son prétendu culte d’Ochin. Thessa et Synden n’ont vraiment pas eu de chance elles non plus. Les plus fourbes des personnages se livrent à des joutes de pouvoirs et des complots cruels, mais la palme d’or revient sans nul doute à Nessirya. Cette grande actrice a roulé tout le monde et s’en sort finalement plutôt bien. Dès le départ, j’ai senti que quelque chose clochait avec elle, et le fait qu’elle s’en sorte comme ça m’a clairement révoltée ! Car c’est quand même à cause d’elle que tout commence et elle qui entraînera la chute du duo tant apprécié : Leth Marek/Desmeon. Si le sort tragique réservé à la famille de Leth Marek dans le premier tome m’avait bouleversée, la scène avec l’infortunée Synder, dans ce tome-ci, m’a clairement fait sortir de mes gonds…
C’est bien dommage que la vérité sur Nessirya n’éclate pas au grand jour, j’aurais bien aimé voir Desmeon se venger d’elle…
Gabriel Katz joue habilement avec nos nerfs tout au long des deux tomes. Même si à certains moments j’étais en colère contre ses choix narratifs, il faut avouer que l’imprévisibilité d’Aeternia nous cloue sur place.

Alors que le premier tome tournait autour de Leth Marek, l’imposant champion d’arènes au cœur tendre, ce second tome suit principalement Desmeon, le « danseur ». Privé de la compagnie du puissant gladiateur, il devra faire face seul à la guerre qui oppose le culte d’Ochin aux fidèles du Temple. Le décor est planté, nous sommes à Kyrenia, la capitale, et c’est le chaos total. Entre les grosses révélations sur Ochin et les émeutes qui sévissent en ville, les protagonistes courent partout et se croisent. Certains vont former des alliances inattendues après s’être tapés dessus quelques chapitres plus tôt. Ce second tome a un rythme encore plus enlevé que le précédent et les révélations et les rebondissements nous happent sans cesse.

J’ai adoré le clin d’œil au Puits des Mémoires, avec l’apparition furtive de Nils, le champion des Terres de Cristal. Je vous conseillerais peut-être donc de lire la trilogie du Puits des Mémoires avant de vous lancer dans Aeternia. Cette duologie est un pas de plus vers la noirceur de la religion et de la politique. Des sujets universels, qui continuent d’ébranler le monde aujourd’hui et qui, dans ce contexte héroïco-fantastique, s’avèrent plus qu’efficaces.

J’ai beau avoir adoré les deux livres, la fin m’a légèrement déçue, j’osais quand même espérer un happy ending après tout ce que Desmeon et Leth avaient enduré. Mais je n’étais pas au bout de mes surprises et cette fin ouverte, bien qu’elle m’ait agacée, colle finalement avec le rendu global du récit.
J’espère toutefois qu’un semblant de réponse nous sera donné dans La part des Ombres qui met sur le devant de la scène des personnages déjà rencontrés précédemment.

Une critique d’Elamia publiée le 28 novembre 2016 sur Babelio  à cette adresse.

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