Critique : « La Fille-Sortilège », de Marie Pavlenko

Quatrième de couverture : Érine pensait avoir tout perdu lorsqu’elle a été rejetée de la Cité des Six par les Clans, lorsqu’elle est devenue une orkla. Pourtant, elle a réussi à survivre, grâce à Malcor, le déterreur de cadavres. Maintenant que celui-ci est mort, c’est elle la déterreuse. Mais sa vie risque d’être, une nouvelle fois, bouleversée. En effet d’étranges phénomènes semblent se produire parmi les Clans : épidémies, pénuries… On raconte même que la magie serait en train de disparaître, mettant la Cité des Six en péril.
Avec La Fille-Sortilège, Marie Pavlenko crée un univers original et un personnage de jeune femme forte et volontaire. Elle n’en oublie pas pour autant l’aventure et la justesse d’écriture. Autant d’ingrédients qui lui ont valu de recevoir le prix Elbakin, catégorie Jeunesse, en 2013.

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     Grande voyageuse, journaliste, scénariste pour la BD, la télévision et le cinéma, Marie Pavlenko a fait une entrée fracassante dans la fantasy francophone avec sa trilogie à succès Le Livre de Saskia publiée chez Scrinéo Jeunesse.

Un très bon roman, sombre et fantastique.

Marie Pavlenko reprend certains codes de la dystopie et de la fantasy et crée un univers d’une noirceur certaine où les protagonistes luttent fermement pour s’en sortir.
Elle maîtrise sa narration, et le récit ne connaît jamais de moment de latence.
À l’instar de nombreuses dystopies déjà très connues, l’univers est organisé en clans, dont chacun a sa spécialité : les planteurs assimilés à des agriculteurs, le clan des guérisseurs, le clan des sourciers, etc…
Comme il fallait une héroïne qui sortait du lot, et qui était la lueur d’espoir de ce monde qui périclite, Erine est une Orkla. Comprenez « hors-clan ». Née fille de planteurs, lors de la cérémonie des échanges, elle a exprimé son souhait d’intégrer le clan des guérisseurs. Sa demande fut violemment rejetée et elle fut bannie de la société.
Elle connaît la faim, la misère, la violence et sa seule source de revenu est très sordide : elle déterre les cadavres pour une entité mystérieuse nommée l’Ombre. Mais depuis la perte de son âme soeur, Malcor, elle continue cette pénible tâche seule. Jusqu’au jour où l’Ombre est capturé et où l’existence d’Erine bascule.
De moments tragiques en retrouvailles heureuses, d’incompréhensions en révélations, Erine ne connaît pas de répit.

J’étais happée par ce récit, et par le talent de conteuse de Marie Pavlenko. La fin nous laisse imaginer mille et une possibilités et quitter les personnages en est moins difficile.
Un one-shot que je recommande à tout lecteur.

Note : 10 sur 10.

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