Critique : « La grande année des goètes », de Searth S. Cabal

Quatrième de couverture : Europe, XVIe siècle : depuis mille ans, la magie est proscrite… Angus Grey, l’héritier d’une lignée de sorciers anglais, est porteur d’un don rare et d’un mal mortel. La seule façon d’échapper à son sort et de se rendre digne d’une famille de goètes serait d’accepter un marché sans retour : un pacte avec un démon familier. Bartley Blyth, le prieur vieillissant de l’abbaye de Westminster, damna jadis à la fois son âme et son pays. Il obtient une chance de se racheter, mais il lui en coûtera un périlleux voyage jusqu’à la cité sainte, où le trône de Pierre attend un successeur.
Dans une Europe où fume encore la cendre des bûchers, un moine et un maudit peuvent-ils se lier d’amitié ? Car une guerre couve entre leurs deux mondes. En secret, un sorcier de légende œuvre pour détruire à jamais l’Église…
En quête de vengeance, de rédemption ou d’immortalité, chacun devra affronter les parts d’ombre d’une cité de lumière pour découvrir ce qu’il recherche – et le prix à payer.

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Searth Cabal est né et a grandi en Europe. Diplômé en lettres et en diplomatie, il mit la touche finale à son premier roman en 2016. Plus tard, il décida d’y apporter des retouches mineures : en sept ans à peine, la nouvelle édition était prête ! Searth aime le froid, la littérature classique et le poker. Il travaille actuellement à un nouveau roman en anglais.

Exigeant mais la récompense est au rendez-vous.

Dans une Europe en fin de Moyen-Âge. La sorcellerie a toujours droit de cité, bien que combattue par l’Église. Nous vivons le roman du côté d’une cabale destinée à renverser Rome.

Le contenant tout d’abord. Un énorme pavé, une brique, mais un splendide objet. La couverture est magnifique. La qualité est manifestement au rendez-vous.

Le contenu. Comme l’indique mon titre, exigeant. J’ai mis beaucoup de temps à m’immerger dans l’univers de l’auteur. le style est accessible mais soutenu. Le début est franchement nébuleux et le personnage principal n’est pas particulièrement attachant. J’ai attaqué le roman dans le cadre d’une masse critique et j’avoue humblement que si je n’avais pas eu un billet à produire, j’aurais abandonné ma lecture. Bien mal m’en aurait pris.
Une fois passé un douloureux départ, le plaisir est au rendez-vous (amis de la poésie, à vos plumes). Et j’irais même plus loin, peut-être fallait-il cet ardu démarrage pour pleinement apprécier l’ensemble de l’œuvre.
Une mise en place difficile, mais une fois les clés en main, on peut apprécier notre voyage. Karb, le démon familier est particulièrement attachant. Valère est magnifique et, à eux deux, ils viennent contrebalancer les autres personnages un peu monolithiques et, je trouve, sclérosés.
L’action et la violence sont au programme. Le propos est cohérent, intelligent, réaliste, cynique.

Une lecture exigeante (je l’ai déjà dit, non ?), adulte, puissante. La récompense est au rendez-vous.

Note : 7 sur 10.

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