Critique : « La Septième Épée », de Dave Duncan

Quatrième de couverture : Quand Wallie se réveille en compagnie d’une magnifique esclave dévouée et d’un vieux prêtre desséché et radoteur, il pense tout d’abord qu’il délire sous le coup de la fièvre.
Loin de là : la Déesse a bel et bien transféré son esprit dans le corps d’un guerrier barbare. Puis Elle va lui offrir la légendaire épée de saphir et lui confier une mission. C’est alors que les choses se corsent : devenu le champion de la Déesse, notre héros se retrouve à la tête d’une bande de guerriers arrogants. Il part en croisade contre les maléfiques sorciers bien décidés à reconquérir des terres et des âmes au nom de leur dieu du feu…

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Dave Duncan est né en Écosse et vit au Canada. Il a embrassé la carrière d’écrivain quand il s’est aperçu que les univers imaginaires le satisfaisaient plus que le monde réel. Il a publié plus de trente romans Fantasy, de romans pour la jeunesse et de romans historiques, dont la splendide trilogie des Lames du Roi.

La Septième Épée :
1. Le Guerrier de la DéesseCRITIQUE
2. Le Voyage du SaphirCRITIQUE
3. Le Destin de l’ÉpéeCRITIQUE

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Allez, j’ai dévoré ce tome…
Oui mais pourquoi « que » 4 étoiles, alors, me direz-vous ?

Parce qu’il y a des défauts. Oui. D’ailleurs, je vais commencer par eux.
D’abord les coquilles, c’est agaçant. Fautes, mots manquants, ou un nom de personnage en remplaçant un autre, ça rend la lecture un peu heurtée, surtout quand ça nuit à la compréhension de la phrase. Cela ne m’est pas arrivé souvent dans le livre mais assez pour être signalé.
Ensuite, le début du bouquin est confus, et on se demande un peu « où » on met les pieds. Le « Monde » est étrange, il faut l’apprivoiser.
MAIS ce défaut est aussi une qualité ! Arf, je vous ai eus ! Eu égard au fond de l’histoire, cela a du sens, on est finalement aussi paumé que le héros qui débarque.

Il y a, après, une partie du roman où on s’ennuie un peu, et il y a bien une cinquantaine de pages dont je me serais passée vers le milieu, on tourne en rond et ça n’avance pas, ce qui est également en phase avec ce qu’il se passe pour le héros.
Du coup, bon, ou mauvais, je ne sais pas trop, c’est juste que c’était pas très intéressant pour la lectrice amatrice d’action que je suis…
Le dernier point « noir » (enfin, gris clair, mdr), c’est que c’est somme toute très très classique dans la trame. Mais une histoire classique bien racontée, je ne vais pas bouder mon plaisir, flûte !

Les très bons côtés de mon point de vue : les personnages sont très bons, la dualité du héros est bien rendue, je me suis rapidement attachée à lui et à Nnanji, son acolyte adolescent. Honakura, le vieux prêtre (pas sénile, hein, juste vieux) est excellentissime, il vaut une étoile à lui tout seul, au moins ! (eh oui, j’apprécie les livres où il y a des vieux « personnages principaux », na !)
Quand il y a de l’action, ça ne rigole pas, les combats sont bien décrits, ça ferraille de tous les côtés, bref, j’adore ça !

Et le héros est un guerrier. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas lu un livre avec un héros guerrier que ça finissait par me manquer sans que je m’en rende compte !

L’aventure démarre donc avec un peu d’atermoiements, mais j’ai hâte de savoir la suite, je pense sauter sur le tome 2 assez rapidement, c’est une très bonne surprise que cette lecture.

Note : 8 sur 10.

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Encore un très bon tome pour cette série canadienne qui me surprend pas mal, j’avoue. C’est bien écrit, très bien traduit, ça se lit sans peine.

Les aventures de Wallie/Shonsu, Nnanji et toute leur petite troupe de personnages très attachants sont agréables à suivre même si, une fois de plus, j’ai trouvé que ça tirait un peu en longueur au milieu du bouquin, les rebondissements faisant un peu artificiels, par moments…

L’équipage du Saphir est une jolie bande de marins commerçants indépendants qu’on se fait un plaisir de découvrir, et ils ont de sacrés caractères !

Le lecteur est à peu près aussi paumé que Wallie, et sa frustration (et la nôtre) est grande de ne pas arriver à décrypter les énigmes données par les dieux. Du coup, la révélation de la fin de ce tome est vraiment, mais alors vraiment surprenante ! Je ne m’y attendais pas !
Et, pour une fois, la 4e de couverture (que j’ai lue après avoir fini le tome, bien sûr) n’en dévoile pas trop, ouf !

Je vais donc continuer sur ma lancée et finir cette trilogie qui est plutôt originale, finalement !

Note : 8 sur 10.

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Et voilà, j’ai fini cette trilogie assez étonnante et détonante, différente. Très bien écrite et bien traduite (malgré quelques petites coquilles bizarres ici et là, inévitables semble-t-il de nos jours, lol !).

Si vous aimez le dépaysement total, l’arrivée en terre étrange et étrangère, vous aimerez. Ce dernier tome est plus prenant que les deux premiers pour lesquels j’avais eu un petit moment de flottement au milieu, à chaque fois.

Ici, on avance, Walliesmith/Shonsu est bien obligé d’aller de l’avant, l’interaction vie passée/vie présente est bien plus directe, tout s’éclaire. C’est absolument passionnant et la genèse de ce monde vous embarque aux côtés de tous ces personnages très attachants ! Un vrai bonheur !
Bref, j’ai bien kiffé, on est passés à deux doigts du coup de cœur, mais je vous dirai pas ce qui m’a manqué parce que ce serait un gros spoil !
C’est de la Fantasy « intelligente », et gourmande, croquante… 🙂

Note : 9 sur 10.

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