Critique : « Bran Mak Morn », de Robert E. Howard

Quatrième de couverture : Après Conan, Solomon Kane et Le Seigneur de Samarcande, voici le sixième volume de la collection Robert E. Howard, rassemblant l’intégralité des récits consacrés aux Pictes et à leur dernier roi, Bran Mak Morn. Confronté à la Rome impériale, à la déchéance abjecte de son peuple, et aux répugnants Vers de la Terre (dans un récit reconnu comme un sommet du genre), Bran Mak Morn mène un combat désespéré dont il ne sortira pas indemne. Un recueil de Fantasy épique et macabre et l’un des personnages les plus aboutis de la carrière de Howard. Cette édition, élaborée par Patrice Louinet, l’un des plus éminents spécialistes internationaux de Robert E. Howard, bénéficie d’une nouvelle traduction à partir des manuscrits originaux et est agrémentée de textes inédits. Un ouvrage exceptionnel, superbement illustré par Gary Gianni.

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Robert Ervin Howard (1906-1936), est né et a vécu au Texas.
Il a publié sa première histoire à 19 ans dans la revue Weird Tales (qui publia les auteurs mythiques de l’âge d’or, dont Lovecraft). Après quelques années difficiles, sa carrière démarra en 1928 avec la parution des récits de Solomon Kane, suivis par de nombreuses nouvelles dans des genres aussi divers que la Fantasy, l’horreur, l’histoire, le western ou la boxe.
Mais c’est Conan, créé en 1932, qui lui vaudra la postérité littéraire. Ce héros, ainsi que la puissance évocatrice de l’écriture de son auteur, a eu et a toujours une influence majeure, au moins égale à celle de Tolkien, sur la Fantasy et partant sur tout l’imaginaire occidental.

Je n’ai lu qu’un seul autre recueil de cette collection, le Solomon Kane, et j’avoue être un peu déçue par celui-là.

Si les versions de travail sont tout à fait intéressantes – bien que je les aies lues en diagonale sauf Les Vers de la Terre -, il y a quand même des nouvelles qui donnent l’impression d’être là « pour remplissage ». Certes, ça parle de Pictes, mais bon, on n’a pas Bran dans chaque nouvelle, mais des personnages nouveaux, ce qui en fait beaucoup, et c’est assez décousu. J’ai moins l’impression de cohérence que j’avais eue dans Solomon Kane sur l’ensemble du recueil.
Du coup, la remarque comme quoi Bran était le personnage auquel Howard s’identifiait le plus m’échappe un brin.

C’est, par rapport à Conan et même par rapport à Solomon Kane (et je ne connais même pas les Kull !), plutôt étrange. Et ça m’embête parce que Bran me paraissait être un peu plus profond dans l’introspection que les deux autres (facile pour Solomon, introspection = 0, mouarf, mais comme ce n’est pas cela l’intérêt premier du personnage, on s’en fiche !). Seulement voilà, on ne le voit que dans, euh, 6 des 12 nouvelles qu’on a dans ce livre. C’est à dire à peu près un tiers du bouquin. Un autre tiers aux autres nouvelles, dont celles sur « le petit peuple » décousues et contradictoires, pas évident pour moi tout ça, et un autre tiers aux versions de travail (ça, j’apprécie pour les versions anglaises des poèmes, juste trop cool de les avoir !).

Bon, bref, mon intérêt pour ce personnage est un peu moindre, tout important qu’il fût pour Howard, vous l’aurez compris…

À part ça, les six premières nouvelles sont justes géniales (à part la première qui contient beaucoup de blabla), et Les Rois de la nuit et Les Vers de la Terre, c’est le top du top de la nouvelle howardienne !

Bon, je ne serai pas trop sévère dans ma note parce que, malgré tout, le début du recueil, c’est juste que du bonheur !

Ma note :

Note : 8 sur 10.

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