Critique : « La Louve et la Croix », de S.A. Swann

Quatrième de couverture :   An de grâce 1221. Au cœur des sombres forêts des Carpates, frère Semyon von Kassel, chevalier de l’ordre de l’Hôpital Sainte-Marie-des-Allemands de Jérusalem, court comme s’il avait le diable aux trousses. Une bête monstrueuse, mi-homme mi-loup, a décimé ses compagnons. Grâce à lui, l’Église va en faire une arme à son service : les chevaliers Teutoniques recueillent et dressent clandestinement ces terrifiantes créatures pour terroriser les païens. Or l’un de ces loups-garous, une fille nommée Lilly, réussit à s’échapper et trouve refuge auprès d’un jeune paysan qui fera tout pour la protéger des Templiers… mais aussi d’elle-même. Car la sauvagerie du meurtre est la seule vie que Lilly ait jamais connue et si le jeune homme ne parvient pas à percer les ténèbres de son âme, il sera sa prochaine victime…

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     S.A. Swann a grandi et vit toujours dans l’Ohio (États-Unis), en compagnie de trois chats, deux chiens, un couple de chèvres, un cheval… et une épouse surmenée !

Série Wolf :
1. La Louve et la Croix, 2009
2. Wolf’s Cross, 2010 (non traduit)

Eh bien voilà, avec La Louve et la Croix, je tiens mon nouveau coup de cœur littéraire !

Je remercie infiniment mon chéri pour la découverte de ce livre dont je n’avais jusque-là jamais entendu parler. Pourtant sorti à l’origine chez Bragelonne, puis en format poche chez Milady – maison d’édition que je suis habituellement de très près -, j’étais complètement passée à côté.

Ce roman est un one-shot en Français. Il existe vraisemblablement des suites, mais ces dernières n’ont pas eu la chance d’être traduites et éditées dans la langue de Molière. Je dirais que, finalement, ce n’est pas bien grave, et que le roman se suffit à lui-même. La fin ouverte permet au lecteur d’imaginer à sa façon la suite des évènements.

Selon les indications de l’éditeur, le grand George Martin en personne a apprécié cette histoire. Je n’accorde aucune importance à ce genre de détails purement marketing, mais je comprends désormais pourquoi il a eu l’aval du créateur du Trône de FerLa Louve et la Croix est un roman vraiment sombre qui nous plonge au cœur d’un XIIIe obscur et balayé par les conflits religieux entre païens et Templiers qui christianisent la population par la force. Certains passages sont plutôt sanglants, mais la lueur d’espoir que l’auteur instille tout au long de son récit nous tient en haleine jusqu’au bout. De la première à la dernière page, j’étais captivée et voulais toujours en savoir plus. La narration met en scène plusieurs personnages, nous suivons leur point de vue interne et le rythme est aussi marqué par des flashbacks qui sont la clé de voûte de cette histoire passionnante.

J’ai toutefois un minuscule bémol à émettre sur ce roman, je l’ai tellement adoré que j’aurais aimé qu’il soit parfait. Il est en effet dommage que l’origine des loups soit passée sous silence mais cela n’a, au final, pas grande importance. L’auteur fait ainsi travailler notre imagination et garde cette part de mystère nécessaire à tout bon roman.

Vous l’aurez compris, si au départ c’est bien le côté obscur et violent de ce livre qui m’a interpellée et séduite, bien vite, je me suis attachée aux personnages et, avide d’en savoir plus, je ne pouvais plus le lâcher.

En l’espace d’un jour à peine, La Louve et la Croix est devenu l’un de mes romans préférés.

Note : 10 sur 10.

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