Critique : « Lazare en guerre » (cycle), de Jamie Sawyer

Quatrième de couverture : CAPITAINE CONRAD HARRIS : DÉCÉDÉ

Le voilà, le moment que je déteste.

Me réveiller, c’est toujours pire que mourir.

Et notre homme sait de quoi il parle ; il en a connu des missions suicides, incarné dans un « simulant », un clone aux capacités neurophysiologiques exceptionnelles. Ce n’est pas pour rien qu’on l’a surnommé Lazare, cet éternel ressuscité.

Son équipe de SimOps et lui sont les soldats d’élite de l’Alliance, engagés dans la guerre impitoyable de l’humanité contre les Krells. À qui d’autre confier la mission « Clef-de-voûte » ? Elle les entraînera en territoire ennemi, vers une station de recherche secrète chargée d’étudier un mystérieux artefact qui n’est ni krell ni humain.

Mais les meilleurs guerriers ne sont pas toujours préparés à ce qui les attend. Et Harris lui-même poursuit une autre quête qui le tourmente…

Critiques TOME 1 | TOME 2 | TOME 2.5 [ TOME 3

Jamie Sawyer, né en 1979 à Newbury, ville du sud de l’Angleterre, a étudié le droit et exerce comme avocat pénaliste. Il vit actuellement dans l’Essex, comté situé au nord-est de Londres. L’Artefact, publié en 2015, est son premier roman.

Détails techniques :

Science-fiction militaire – Cycle Lazare en guerre – 3 tomes + une novella (tome 2.5)

Editeur : Orbit (anglais, 2015-2016) / L’Atalante (2017-2018) / Livre de Poche (2023 pour le T1)

Une suite a été publiée et traduite en Français, la trilogie Lazare en guerre – La Guerre sans fin.

LAZARE EN GUERRE – T1 : L’ARTEFACT
Année de parution (VO)2015
Année de parution (VF)2017
Nombre de pages (broché)432
Prix (broché)24,50 €
Prix (poche)9,70 €
Prix (numérique)5,99 €

Premier tome d’une nouvelle série de SF militaire, qui en compte déjà 3 et un roman dérivé. Il y aura donc de quoi faire, si les éditeurs pas trop frileux (en fonction donc des résultats de ce premier tome) traduisent la suite.
L’humanité est en guerre, du moins en paix très armée avec une race d’ET, les Krells, qui semble être l’ultime aboutissement de la bioingénierie. Une espèce de mix entre un Alien de Ridley Scott et une punaise de Heinlein dans Starship Troopers (imagée dans l’excellent film de Verhoeven). Ils se partagent la galaxie et la zone tampon est encore le théâtre d’affrontements sanglants. L’humanité a aussi créé son arme ultime, les simulants. Super soldats, machines de guerre parfaites, la quintessence du muscle de la réactivité, de simples enveloppes corporelles pour les vrais humains qui les pilotent à distance et y téléchargent leur esprit façon Avatar de Cameron. Et quand le super soldat est mortellement touché, l’opérateur se réveille, bien à l’abri à l’arrière.

L’équipe du Capitaine Harris, dit Lazare, chef du commando de SimOps, est envoyée à la rescousse d’une équipe scientifique en train d’étudier un artefact extraterrestre qui semble également impressionner les Krells, mais pour une tout autre raison. Évidemment, Murphy sera de la partie et tout ce qui pourra tourner mal le fera. Et sans simulants, on fait moins les malins, non ?

Dès les premières pages, les premières lignes même, l’ambiance est posée, elle sera hautement militaire. Pas de doute, on ne va pas s’engager dans la haute philosophie.
On pourra regretter un petit manque d’humour mili (celui qu’on retrouve dans nombre d’ouvrages similaires et dont l’un des derniers en date me revient : l’univers de La Confédération de Tanya Huff).
Les Sims sont puissants et leurs opérateurs le savent, « Je ne suis plus comme eux, je vaux mieux qu’eux », ils ne craignent plus la mort mais le meilleur d’entre eux se retrouve dans sa vraie peau, il n’en restera pas moins un soldat qui fera son devoir jusqu’au bout. Contre les Krells, contre les humains, puisque évidemment, quand l’humanité n’attaque pas, elle ne cherche qu’à se défendre et n’avancera pas unie face à l’adversité.

Une œuvre forte qui ne sort pas particulièrement des sentiers battus de la littérature estampillée SF militaire, tristement anémique en France (traduisez, messieurs les éditeurs, traduisez, traduisez). Mais un excellent divertissement, pas uniquement axé sur les combats. On découvre (un peu) les personnages (du moins le principal), son histoire, son passé, son passif. On réfléchit (un peu) sur les potentialités qu’ouvrent ces nouvelles formes de combats.
Un univers riche nous est proposé et j’attends avec impatience la suite.
Traduisez, messieurs les éditeurs, traduisez, traduisez.

Ma note :

Note : 9 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 1er juin 2017 sur Babelio  à cette adresse.

LAZARE EN GUERRE – T2 : LA LÉGION
Année de parution (VO)2015
Année de parution (VF)2017
Nombre de pages (broché)464
Prix (broché)24,50 €
Prix (poche)
Prix (numérique)9,99 €

Second tome de Lazare en guerre.

Un second artefact Bribe est découvert dans le Maelstrom. Du boulot pour la Légion de Lazare.
Dans ce second tome, les Krells sont réduits à l’état de figurants.

Alors, comment dire… Je me suis ennuyé.
L’univers n’évolue pas. Les flashbacks sur la jeunesse du désormais commandant Harris n’amènent absolument rien à l’histoire, ni même vraiment à la psychologie du personnage. Les délires pas délire, on ne sait pas, on ne sait plus, sur Elena dans l’artefact ET m’ont perdu. Le traître à la solde du Directoire qui fait tout foirer fait furieusement penser aux mêmes ficelles du tome 1.

Ça manque de punch. D’accord, la SF militaire est tellement sous-représentée en France qu’on est presque obligé de lire tout ce qui daigne être traduit, mais franchement, pour le coup, ce tome passe direct dans la liste des livres que je ne relirai jamais.

Ma note :

Note : 6 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 19 février 2018 sur Babelio  à cette adresse.

LAZARE EN GUERRE – T2.5 : RÉDEMPTION
Année de parution (VO)2015
Année de parution (VF)2017
Nombre de pages (broché)128
Prix (broché)13,50 €
Prix (poche)
Prix (numérique)5,99 €

Taniya arrive sur Cap-Liberté pour revoir sa mère qui l’a plus ou moins laissée tomber alors qu’elle se trouvait en prison. À peine arrivée, les ennuis commencent.

Roman situé juste avant la fin du second tome. On sait donc ce qu’il advient de Cap-Liberté, mais on sait aussi maintenant pourquoi.

C’est un roman court (à peine  90 pages), qui commence comme L’espace d’un an de Chambers avant de finir comme Alien, avec course-poursuite acharnée.

On n’a pas le temps de s’ennuyer et le personnage de Taniya est plutôt bien développé pour la taille de l’œuvre. Mais, au final, pour nous raconter ce qu’on savait déjà (ou du moins ce qu’on subodorait) avec introduction de deux ou trois subtilités additionnelles.

J’espère sincèrement que ces éléments supplémentaires vont prendre une importance capitale dans le tome 3, sinon la lecture n’est pas vraiment indispensable.

Ma note :

Note : 7 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 4 mai 2020 sur Babelio  à cette adresse.

LAZARE EN GUERRE – T3 : LE REVENANT
Année de parution (VO)2016
Année de parution (VF)2018
Nombre de pages (broché)432
Prix (broché)24,50 €
Prix (poche)
Prix (numérique)9,99 €

Semi-déception.

L’alliance est aux abois, coincée entre le directoire et les Krells, mais Lazare a une seule idée en tête, retrouver son équipier perdu puis Elena.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur s’est rattrapé quant à l’action militaire suite au second tome bien trop mou. Ça démarre sur les chapeaux de roues, accélère au milieu et finit à fond. Je devrais être enchanté alors ? Hélas, il y a un je-ne-sais-quoi chez cet auteur – ou est-ce dû à la traduction – qui m’ennuie. Un style, un rythme, un profond manque de légèreté ?

Mais vu la production anémique en France de SF militaire, mon enfant chérie, je vais lire la nouvelle trilogie, La guerre sans fin. Mais pas tout de suite.

Ma note :

Note : 6 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 19 avril 2021 sur Babelio  à cette adresse.

Laisser un commentaire