Critique série TV : « Sandman »

Morpheus, le Roi des Rêves, un des sept Infinis, se retrouve capturé par un occultiste britannique malintentionné dans le sous-sol d’un manoir en 1916 et ce pendant près de 106 ans. Son emprisonnement cause dans le monde une épidémie de « maladie du sommeil ». Le marchand de sable (Morpheus / Rêve), membre des Infinis, s’échappe et entreprend un périple à travers les deux mondes (le Monde des Rêves et le Monde Éveillé) pour retrouver ce qu’on lui a volé et récupérer ses pleins pouvoirs ainsi que reconstruire son Royaume qui se retrouve en ruines à la suite de sa longue absence.

Par la suite, Rêve apprendra l’existence d’un Vortex qui a la particularité de briser la barrière entre les mondes et causer des événements qui peuvent être terribles. Avec l’aide de la bibliothécaire du Royaume, Lucienne, la seule habitante du Royaume depuis le départ de Morpheus, et de son corbeau Matthew, le Roi des Rêves part à la recherche du Vortex afin de l’arrêter (source : Wikipédia).

Sandman (The Sandman) est une série télévisée fantasy anglo-américaine créée et coproduite par Allan Heinberg, mise en ligne sur Netflix en 2022 et basée sur la série de romans graphiques éponyme de Neil Gaiman, publiée entre 1989 et 1996 par DC Comics. Ils sont disponibles en France chez Urban Comics.

Tom Surridge joue le personnage principal de Morpheus / Rêve. Vivienne Acheampong, Boyd Holbrook et Vanesu Samunyai sont également à l’affiche.

Après une première saison, Netflix a renouvelé Sandman et commandé de nouveaux épisodes.

Ecrivain, scénariste de bande dessinée et de cinéma, Neil Gaiman est un célèbre auteur anglais. Spécialisé dans la fantasy et le fantastique, il est connu pour son imaginaire original et un style d’écriture très fin. Ses créations célèbres sont pléthore. On retiendra les romans American Gods, Stardust, Coraline ou Good Omens (co-écrit avec l’immense Terry Pratchett).
Ses écrits sont disponibles en Français auprès de la maison d’édition Au diable Vauvert. Nombre d’entre eux ont fait l’objet d’adaptations audiovisuelles.
Netflix vient justement de sortir la série Sandman (le marchand de sable, « The Sandman » en VO). Sandman est une des plus grandes réussites de Neil Gaiman. Il s’agit d’une série de comics (bande dessinée américaine) tournant autour d’un « Infini », une sorte de Dieu. Les Infinis régissent les différents aspects de la vie humaine : désir, mort, enfer, rêve… Sandman se concentre sur Morpheus. Celui-ci régit le monde du sommeil, des rêves et des cauchemars où nous nous rendons dès que nous dormons.

Chaque numéro de cette bande dessinée a été dessiné par un illustrateur différent. Les couvertures, a contrario, sont le fruit du travail de l’immense artiste Dave McKean.
Les adaptations font souvent l’objet d’appréciations diverses selon que l’on est un puriste de l’œuvre originale ou que l’on accepte les arrangements auxquels toute adaptation doit se plier.
Si l’on ne pourra jamais réconcilier ces deux points de vue, on peut tout de même se pencher sur la nouvelle production de Netflix et lui concéder de nombreux bons points. Tout d’abord, l’intrigue traitant, entre autres, des rêves et du sommeil nous plonge avec bonheur dans un univers onirique et poétique propre à cet auteur. Le jeu des acteurs est bon et certains personnages sont pour le moins attachants. L’esthétique n’est pas en reste, sans pour autant tomber dans la débauche inutile d’effets spéciaux.

In fine, on obtient là une série qui change avantageusement de ce que l’on peut voir sur nos écrans. Point de batailles épiques ou de héros intrépides. Il s’agit plutôt d’histoires tournant autour des humains, de leurs émotions et de leurs vicissitudes, le tout sur fond de conflit entre dieux. Tout est mené en finesse, au rythme de Morpheus qui commence à voir le monde d’un regard neuf depuis qu’une partie de ses pouvoirs lui a été subtilisée. Cette fois encore, Netflix apporte un peu de diversité sur nos écrans, ce qui ne peut être qu’une bonne chose.

Note : 8 sur 10.

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