Critique : « Niourk », de Stefan Wul

Quatrième de couverture : Les hommes ont régressé à un stade primitif après une catastrophe nucléaire qui a bouleversé la planète. La survie s’est organisée au coeur de tribus. Dans l’une d’elle vit un enfant noir, rejeté par les siens à cause de sa différence. Lorsque l’enfant est condamné à mort par leur chef, il se met alors en route vers Niourk, la ville des dieux, en quête de nourriture. Mais dans cette métropole abandonnée ne subsistent que ruine, radiations et machines étranges…

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À l’origine était Pierre Pairault. Né en 1922 à Paris, il met de côté ses ambitions littéraires le temps de devenir chirurgien-dentiste et de s’installer en Normandie. Mais en 1956, Stefan Wul apparaît. Le temps de onze romans parus dans la mythique collection Anticipation chez Fleuve Noir, Wul s’impose comme un météore qui va illuminer le ciel de la science-fiction française pour les décennies à venir. Niourk, Oms en série (adapté au cinéma par René Laloux sous le titre La Planète sauvage), L’Orphelin de Perdide (lui aussi adapté sur grand écran sous le titre Les Maîtres du temps, avec le trait cette fois de Moebius), et enfin Noô, paru en 1977, sont ses œuvres emblématiques. De nombreux écrivains et dessinateurs se réclament aujourd’hui de son influence. Pairault s’est éteint en 2003. Reste Stefan Wul.

Un roman en forme de conte philosophique, agréable à lire (et rapide aussi, un brin trop).
J’ai apprécié, sans plus. Il m’a manqué un je-ne-sais-quoi, peut-être un peu de profondeur, le style est direct, simple, facile à lire mais, du coup, j’ai trouvé que tout s’enchaînait très vite et trop facilement.

Alors que certaines scènes sont plutôt crues et rébarbatives, d’autres sont d’une naïveté confondante et si le fond philosophique est intéressant, le traitement, lui, pèche par sa légèreté. On dirait que l’auteur n’a pas su choisir entre conte pour enfants et SF pour adultes, et cette valse-hésitation entre Kirikou, La guerre du feu et Des fleurs pour Algernon ne m’a pas vraiment séduite.
J’en ressors avec un goût à la fois de « trop » et de « trop peu », bizarrement…
Le fait qu’il soit classé « jeunesse » n’explique pas tout, c’est une mauvaise excuse.

Note : 6 sur 10.

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