Critique : « La Promesse du Sang » (Les Poudremages – T1), de Brian McClellan

Quatrième de couverture : « L’Âge des Rois est mort… et c’est moi qui l’ai tué. »

Il n’est pas facile de renverser un roi. Pourtant, le coup d’état fomenté par le maréchal Tamas a envoyé les nobles à la guillotine et sauvé le peuple d’Adro de la famine. Mais le plus dur est à venir, il le sait. Sa prise de pouvoir a ravivé les conflits entre les Neuf Nations, en particulier avec ses puissants voisins, les Kezs, privés de juteux accords commerciaux et qui sont sur le point d’envahir Adro.
Assiégé de l’extérieur, menacé par des royalistes fanatiques, obligé de composer avec l’Église, une armée de mercenaires et le puissant syndicat des travailleurs d’Adro, traqué par de puissants mages et trahi par de proches alliés, Tamas est cerné par les complots. Il ne peut compter que sur son instinct, quelques fidèles, les derniers poudremages de sa cabale dont Taniel – un tireur d’élite qui est également son fils – et Adamat, un enquêteur hors pair mais lui-même la cible de mystérieux ennemis.
Lorsque des prophéties immémoriales de mort et de destruction, de dieux s’éveillant pour marcher parmi les hommes menacent à leur tour de devenir réalité, comment ne pas craindre le pire ?

« Révolutionnaire (dans tous les sens du terme) ! » Le Culte d’Apophis

Brian McClellan est un auteur américain de fantasy épique originaire de Cleveland, Ohio. Il est connu pour l’univers des Poudremages, qui a été acclamé, et pour ses essais sur la vie et le métier d’écrivain. Brian vit aujourd’hui, avec sa femme, sur le flanc d’une montagne de l’Utah, où il écrit des livres et soigne une dépendance irrépressible aux jeux vidéo.

Détails techniques :

Fantasy / Flintlock Fantasy / Gunpowder Fantasy – T1 de la Trilogie des Poudremages

Éditeur : Orbit (2013) / Panini Books, coll. Éclipse (2014) / Éditions Leha (2022)

480 pages (broché) : 25 € / Numérique : 14,99 €

A obtenu le Prix David Gemmell Legend, Nouvel auteur, 2014

Trilogie des Poudremages :
1. La Promesse du Sang, 2013
2. La Campagne écarlate, 2014
3. La République d’automne, 2015

Un tome, un seul tome nom de dieu, vilains éditeurs.

Dans un univers de cape et d’épée avec beaucoup de flingues (bien plus intéressants que l’acier des rapières d’ailleurs), le Maréchal Tamas vient de réussir son coup d’état et renverser le roi, avec l’aide de ses poudremages (le nom parle de lui-même pour leurs pouvoirs). En lutte avec le reste des privilégiés (sorciers plus classiques) intérieurs et du pays voisin. Et si les dieux s’en mêlent…

Un ton en-dessous d’Abercrombie pour la noirceur, la fange et la complexité (il faut bien le dire).
Un savant mélange entre politique et coups d’état, scènes d’action et de guerre, une fantasy originale (la Flintlock est relativement récente, je crois) menée tambour battant.

On pourrait regretter quelques passages un peu rapides et trop vite expédiés (le coup d’état et la première confrontation entre généraux aurait pu faire le livre en entier) mais, au final, on enchaîne sur une succession de problèmes-résolutions dans un univers très attractif (et novateur pour moi, c’est mon premier du genre), tout en gardant un fil rouge.
On pourrait regretter un roman un peu fourre-tout. L’auteur a beaucoup de choses à développer et il tient sûrement à toutes nous les faire connaître avant d’attaquer le tome 2. Avec plus ou moins de réussite, à peine a-t-on fini par comprendre qui est qui et qui est quoi, qu’on nous envoie des nouveaux modèles, mais cette relative aisance narrative nous fait passer tout cela très bien.

Bref, un excellent roman où l’action ne faiblit pas une seule seconde et un final qui donne envie d’attaquer le second, mais uniquement en Anglais. Grrrrr ! (NdlR : lors de l’écriture de cette critique, seul le premier tome avait été traduit en Français. Les trois volumes de la trilogie le sont à présent aux Éditions Leha).

Ma note :

Note : 9 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 6 juin 2018 sur Babelio  à cette adresse.

Avec ce premier tome des Poudremages, Brian McClellan nous offre un roman de haute volée, rempli d’action, de complots, de trahisons, d’armes à feu et de beaucoup de magie. Celle-ci se décline suivant plusieurs profils d’utilisateurs (wow, ca fait un peu trop informaticien comme phrase !).

Les Doués : ils ont un don, qui peut varier entre se passer de dormir, ou ne jamais oublier une information.

Les Poudremages ou Marqués : possèdent une affinité avec la poudre noire, qu’ils utilisent d’ailleurs parfois comme de la coke afin de booster leur capacités.

Les Privilégiés : les mages les plus puissants de l’univers, rattachés aux Rois des neuf États sous le nom de « Cabale ».

L’auteur est un fan des romans de Victor Hugo et d’Alexandre Dumas. Il a ainsi bâti un univers qui se situerait entre la Révolution française et les guerres napoléoniennes. D’ailleurs, ce premier tome s’ouvre sur un coup d’état qui voit le Roi Manhouch se faire renverser par le Maréchal Tamas, un idéaliste qui croit aux vertus de la Révolution, mais qui envoie à la guillotine les nobles n’ayant pas réussi à fuir la ville d’Adopest.

Ce premier tome est découpé en trois points de vue, celui de Tamas, celui de son enquêteur Adamat, et celui de Taniel Deux-Coups. S’insère de temps en temps celui de Nila qui était la nourrice de Jakob (qui a dit Louis XVII ?…), le fils du Roi renversé. Belle galerie de personnages, notamment celui de Mihali, vraiment très original et bien trouvé (surtout après une révolution).

En bref, j’ai adoré, et puis quelle magnifique couverture !

Bémol : si vous êtes fanas de grands univers avec des cartes du bout du monde, vous serez déçus. Ici, un continent seulement est décrit (y en a-t-il d’autres d’ailleurs ?), c’est un peu minimaliste.

J’aurais apprécié également avoir un Dramatis personæ en début ou en fin d’ouvrage.

Note : 9 sur 10.

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