Critique : Cycle « Travis Chase » (ou Trilogie de la Brèche), de Patrick Lee

Quatrième de couverture (T1) : Travis Chase a décidé de tourner la page. Ex-flic, ex-taulard sorti de quinze ans de prison, il entreprend un long périple dans la nature sauvage des Rocheuses de l’Alaska. C’est là qu’il tombe sur l’épave d’un 747. À bord, tous les passagers ont été assassinés. Parmi eux, l’épouse du président des Etats-Unis. Et ce n’est que le début d’un cauchemar improbable, car Travis Chase va se retrouver impliqué dans une guerre souterraine qui infecte le monde entier depuis trois décennies. Une guerre pour la possession d’une redoutable technologie futuriste d’origine mystérieuse. L’enjeu n’en est rien moins que l’avenir de l’humanité.

Patrick Lee est né en 1976 dans le Michigan. Après avoir passé son enfance à attendre l’apparition de la Nintendo et son adolescence à s’escrimer dessus, il a vendu à Hollywood deux scénarios qui n’ont jamais été tournés, ce qui lui a permis de ne rien faire pendant encore dix ans. Il a fini par se mettre au roman. L’Entité 0247 est son premier livre, suivi un an plus tard par Le Pays Fantôme et Ciel profond.

Détails techniques :

Science-fiction / Fantastique / Thriller – Cycle Travis Chase (baptisé en France Trilogie de la Brèche).

Editeur : Harper (anglais, 2010-2011) / L’Atalante (2011-2013)

T1 : L’ENTITÉ 0247
Année de parution2010
Nombre de pages320
Prix (broché)18 €

Un peu éloigné de mes lectures habituelles, on passe de la SF au roman fantastique, ce livre a été une bouffée de fraîcheur revigorante (du grand Nord bien sûr 🙂 )
Mais que les frileux se rassurent, l’épisode « Alaska » n’est présent qu’au début du livre et n’est absolument pas nécessaire au bon déroulement du livre (on aurait tout aussi bien pu situer le début de l’action dans un autre endroit « isolé » mais chaud).

Le livre m’a fait penser à un mix entre Fringe – Saison 1, Warehouse 13 (Entrepôt 13 !) – Saison 1 et Deception Point.

Le pitch – un ancien super flic, ex taulard, sauve une jeune et jolie fille en perdition et se retrouve impliqué dans un imbroglio technologique-espionnage-fantastique sur fond de fin du monde possible – donne le la : de l’action, de l’action de l’action.

On ne s’ennuie pas une seule seconde (pas le temps). Le style, très simple, très fluide, nous emporte au fil des aventures de Travis Chase et du « chuchoteur » (le véritable personnage central du roman, improbable et haut en couleur) à 100 à l’heure, le lecteur étant pressé de connaître le destin des personnages et le dénouement (assez inattendu).

En plus, ce qui ne gâche rien, malgré les nombreux cadavres qui parsèment le livre, pas de scènes de sexe hot dans l’unique but de faire vendre et qui auraient été artificielles et pas dans le ton du roman, pas de vulgarité gratuite.

Amateurs de polar, de livre d’action, de fantastique, achetez sans souci, vous passerez un très bon moment de détente, sans prise de tête.

Ma note :

Note : 10 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 18 janvier 2013 sur Babelio  à cette adresse.

T2 : LE PAYS FANTÔME
Année de parution2011
Nombre de pages336
Prix (broché)20,50 €

Moins bon que le premier.
Il s’agit du second tome de la licence après L’entité 0247.

Petit rappel : une anomalie physique surnommée « la brèche » fait apparaître dans notre monde des objets hautement technologiques dont les fonctions ne sont pas immédiatement apparentes : les entités. L’organisation Tangent est chargée de gérer ces entités.
Une des dernières en date, dont on vient de comprendre le fonctionnement, donne accès à notre monde 80 ans dans le futur, un monde devenu un pays fantôme. Les humains ont disparu et les villes sont à l’abandon. L’équipe dirigeante, juste après en avoir parlé au président des USA, se retrouve éliminée. C’est un complot au plus haut niveau de l’État. À qui faire confiance alors ? Qui pourra éviter le désastre ? Et que s’est-il passé ?

On retrouve les héros du premier tome, Paige Campbell et Travis Chase, dans un départ tonitruant qui va donner le ton du livre. Action sans temps mort.
Le roman se suffit à lui-même et donne même les clés pour être lu indépendamment du premier tome, mais ce serait vraiment dommage de se passer de cette lecture.
Le livre se dévore d’une traite à un train d’enfer et, pourtant, il n’a pas cet élan qui caractérisait le premier tome. L’effet de nouveauté est passé et j’ai trouvé ce second tome beaucoup moins inventif.

Le troisième tome est à paraître (où est déjà paru en fonction de la date où vous lisez cette critique) : Ciel Profond. Même si le second tome est moins bon que le premier, sa lecture est déjà prévue (ou déjà lue et critiquée en fonction de la date 🙂 ).

Ma note :

Note : 8 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 1er avril 2013 sur Babelio  à cette adresse.

T3 : CIEL PROFOND
Année de parution2010
Nombre de pages352
Prix (broché)20,50 €

La fin d’une trilogie ?
Troisième et dernier tome après L’entité 0247 et Le Pays Fantôme.

On retrouve nos héros, Travis Chase et Paige Campbell, encore une fois au cœur d’une monstrueuse machination, livrés à eux-mêmes, se battant contre le reste du monde pour tenter d’en restaurer l’équilibre. Cette fois-ci, le président Garner (qui avait aidé à faire échouer la dernière machination du Pays fantôme) est assassiné à coup de missile patriot et les agents de Tangent (qui régit la brèche) sont également pris pour cible.

Du complot, du secret, de la trahison, du gadget, le cocktail détonnant est maintenant bien établi et, encore une fois, il fonctionne. Cette fois-ci, le gadget vedette sera le fausset : une entité qui permet de retrouver un souvenir dans les moindres détails, mais en plus d’évoluer dans la réalité du souvenir, de faire et d’apprendre (en virtuel) des choses qu’on ne connaissait pas à l’origine. L’outil idéal du détective en quelque sorte.

Le style très fluide et l’impératif horaire pour résoudre le problème font de ce roman un page-turner très efficace, d’autant que l’on sait, cette fois-ci, que l’on aura la réponse à cette question qui nous taraude depuis le premier épisode : qu’est-ce que la brèche ?
Le seul petit bémol est que, pour obtenir cet effet page-turner, l’auteur doit laisser de côté quelques détails, descriptions, qui ne nous manquent pas sur le coup mais à la fin du livre.

Oui. On a la réponse à nos questions, mais Patrick Lee, s’il le voulait (ou son éditeur, le succès en SF est tellement rare de nos jours que les suites restent une valeur sûre), pourrait très bien nous sortir une trilogie en cinq tomes pour exploiter à fond cette brèche, en transposant au besoin son cadre dans le futur… Vous comprendrez…

Ma note :

Note : 8 sur 10.

Une critique de Fnitter publiée le 24 avril 2013 sur Babelio  à cette adresse.

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