Critique : « Waterwitch », d’Alex Bell

Quatrième de couverture : Certaines malédictions deviennent de plus en plus puissantes avec le temps… Suite à un accident, Emma a perdu l’usage de ses jambes. Sept ans plus tard, l’adolescente revient en Cornouailles, sur les lieux du drame : l’auberge familiale du Waterwitch, gérée par sa grand-mère mourante. Ce bâtiment a été construit avec le bois d’une épave, celle d’un navire au passé trouble, maudit raconte la légende.
Parmi les sombres secrets qui hantent l’auberge se cachent des fantômes du passé.
Et l’un d’eux est particulièrement en colère.


Née en 1986, Alex Bell est britannique, écrivaine et avocate. Elle est, entre autres, l’auteure du roman Emmurées et de la série Le Club de l’ours polaire.

J’ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique de Babelio, que je remercie chaleureusement, ainsi que les Éditions du Chat Noir. Étant aux Imaginales de cette année, j’ai pu le récupérer en mains propres, sauf que j’ai pas eu le temps de le faire dédicacer. Je n’avais encore jamais lu de roman de cette autrice mais le résumé et la sublime couverture de Len-Yan m’ont motivée à postuler et je ne le regrette pas.

J’ai dévoré ce roman en 4h top chrono, le temps de mon train. C’était prenant, efficace avec des scènes horrifiques très marquantes. La plume de l’autrice est vraiment très visuelle, j’ai été sans peine embarquée dans l’histoire, l’univers et l’ambiance si particulière du Waterwitch. Les scènes avec les fantômes ou les sorcières sont vraiment bien pensées et stressantes à souhait.

Les personnages sont attachants, même si à la lecture du résumé je m’attendais à n’avoir qu’Emma en narratrice et surtout que son handicap soit plus mis en avant. J’attendais davantage d’approfondissement sur sa douleur, sa solitude et son impuissance dans des situations où marcher aurait été indispensable. Il manquait donc un peu de travail à ce niveau-là à mon goût.

Néanmoins Emma, son fidèle chien, Jem et Shell sont tous intéressants et agréables à suivre, même si je pense que l’autrice aurait gagné en intensité en limitant plus les points de vue et en approfondissant un peu plus la personnalité d’Emma. Au final, c’est plus Shell qui prend le pas sur l’intrigue. L’histoire derrière le Waterwitch était en revanche passionnante et j’ai adoré l’ambiance de cette auberge ! J’ai été happée par cette histoire, je la visualisais parfaitement et j’y étais plongée jusqu’au cou. J’aime les histoires d’horreur donc j’en ai eu pour mon compte. L’univers et la plume sont tous deux très immersifs. Une adaptation cinématographique serait une belle réussite.

En conclusion, j’ai passé un très bon moment, rapide mais intense avec une ambiance travaillée et des personnages sympathiques. La couverture et la maquette soignée représentent également un plus dans la lecture.

Note : 8 sur 10.

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