Critique : « Solomon Kane » (intégrale), de Robert E. Howard

Quatrième de couverture : Aventurier errant et vagabond, Solomon Kane traque et tue impitoyablement ses ennemis dans un monde élisabéthain pris de folie : brigands et pirates, mais aussi vampires et morts-vivants. Instrument de Dieu ou puritain fou habité par des forces qui le dépassent, nul ne sait qui il est.
Ce recueil rassemble l’intégralité des nouvelles de ce héros. Établie à partir des manuscrits originaux, leur version authentique proposée ici dans l’ordre de leur rédaction restitue la plume précise et poétique de R. E. Howard.

***

Robert Ervin Howard (1906-1936), est né et a vécu au Texas.
Il a publié sa première histoire à 19 ans dans la revue Weird Tales (qui publia les auteurs mythiques de l’âge d’or, dont Lovecraft). Après quelques années difficiles, sa carrière démarra en 1928 avec la parution des récits de Solomon Kane, suivis par de nombreuses nouvelles dans des genres aussi divers que la Fantasy, l’horreur, l’histoire, le western ou la boxe.
Mais c’est Conan, créé en 1932, qui lui vaudra la postérité littéraire. Ce héros, ainsi que la puissance évocatrice de l’écriture de son auteur, a eu et a toujours une influence majeure, au moins égale à celle de Tolkien, sur la Fantasy et partant sur tout l’imaginaire occidental.

 Le personnage de Solomon Kane apparait pour la première fois en août 1928 dans le magazine Weird Tales dans une histoire intitulée Red Shadows parfois nommée Solomon Kane.

Je dois être bêtement fan de R.E. Howard, ça se confirme.
Je pense que j’ai bien fait de lire cette intégrale avant toutes les autres. Solomon Kane est un héros assez atypique par rapport aux autres personnages que je connaissais de cet auteur.
Ce livre consiste en une série de nouvelles et poèmes de niveau assez inégal mais, malgré tout, j’ai adoré tout lire. Solomon Kane est davantage un aventurier qu’autre chose, dans le fond, enfin, même un justicier aventurier. Ce qui manque un peu dans ces nouvelles, si je puis me permettre une toute petite remarque, ce serait un « pourquoi » de ce qu’est devenu Solomon Kane, c’est bien dommage que Howard ne se soit pas penché sur la question…
La postface sur la genèse de Solomon Kane par Louinet est très intéressante également, et j’ai bien apprécié toutes ces explications (il explique comment Solomon Kane devient Conan dans un re-travail d’une nouvelle, notamment).
Les différentes versions d’une nouvelle (celle avec les pirates dont je ne me souviens plus le titre là de suite) sont intéressantes à lire et rendent bien compte de l’énorme boulot que sont capables de fournir les auteurs.
D’ailleurs, ce que je trouve dommage, c’est que Howard se soit éloigné du fantastique dans lequel il excellait pour tenter de se conformer au réalisme demandé par un éditeur idiot et où il n’était pas vraiment bon…

Note : 10 sur 10.

Laisser un commentaire