Critique : « 22/11/63 », de Stephen King

Quatrième de couverture : Jake Epping, professeur d’anglais à Lisbon Falls, n’a pu refuser d’accéder à la requête d’un ami mourant : empêcher l’assassinat de Kennedy. Une fissure dans le temps va l’entraîner dans un fascinant voyage dans le passé, en 1958, l’époque d’Elvis et de JFK, des Plymouth Fury et des Everly Brothers, d’un taré solitaire nommé Lee Harvey Oswald et d’une jolie bibliothécaire qui deviendra le grand amour de Jake, un amour qui transgresse toutes les lois du temps.

« Stephen King, qui a porté ce 22/11/63 près de quarante ans, affirme en postface se réjouir de ne pas l’avoir écrit plus tôt. On ne peut qu’abonder en son sens : ce qui en 1972 n’aurait sans doute été qu’une variation uchronique sur une « blessure (…) encore trop fraîche » est devenu quelque chose de plus grand, un roman d’une profonde maturité, à même de séduire et réconcilier fans et détracteurs : le « Grand Roman Américain » d’un géant de la culture pop. » Olivier LEGENDRE, in Bifrost 70

Stephen Edwin King est un écrivain né à Portland dans le Maine.

Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, il étudie la littérature à l’Université du Maine d’Orono de 1966 à 1970.

Il a publié Carrie, son premier roman, en 1974 et est rapidement devenu célèbre pour ses contributions dans le domaine de l’horreur mais a également écrit des livres relevant d’autres genres comme le fantastique, la fantasy, la science-fiction et le roman policier. Parmi ses romans les plus connus, figurent Shining (1977), Misery (1987), Christine (1984), Ça (1988) ou encore La Ligne Verte (1996).

Auteur très prolifique, dont les œuvres ont souvent été transposées au cinéma et à la télévision, il a écrit et publié plus de cinquante romans, dont sept sous le pseudonyme de Richard Bachman, et environ deux cents nouvelles. Il a également écrit, sous le pseudonyme de John Swithen, la nouvelle Le Cinquième Quart (1972).

Depuis son grave accident de voiture survenu en 1999, il a un peu ralenti son rythme d’écriture…

Entre 1982 et 2012, il a publié les huit romans du cycle La Tour sombre.

En 2003, il reçoit la médaille de la National Book Foundation pour sa contribution à la littérature américaine et, en 2007, l’association des auteurs de romans policiers américains, Mystery Writers of America, lui décerne le titre de « grand master ». Il a remporté treize fois le prix Bram Stoker. Il publie en 2009 Dôme.

Ses derniers romans sont 22/11/63 (2011) (dont une mini-série a été adaptée en 2016), Joyland (2013), l’histoire d’un tueur en série sévissant dans les parcs d’attractions, et Docteur Sleep (2013), la suite tant attendue de Shining, les livres de la trilogie Bill Hodges dont Mr Mercedes (2014) et ses suites Carnets noirs (2015) et Fin de ronde (2016), font partie, ainsi que L’Outsider (2019).

En 2017, il a publié Sleeping Beauties, livre écrit à 4 mains avec son fils Owen .

Stephen King vit avec sa femme, l’écrivain Tabitha King (1949), qu’il a épousée le 2 janvier 1971. Ils ont trois enfants : Naomi (1971), Joe (1972) et Owen (1977), les deux derniers étant également écrivains.

Site officiel : http://stephenking.com/

Détails techniques :

Science-fiction / Uchronie / Fantastique

Editeur : Scribner (2011) / Albin Michel (2013) / Livre de Poche (2014)

944 pages (broché) / 1056 pages (poche)
Broché : 25,90 € / Poche : 10,90 € / Numérique : 9,99 €

CRITIQUE DE CRAZYNATH

Et voila, je suis enfin arrivée à bout de ce pavé qu’est 22/11/63.
Cela faisait un moment que ce livre me faisait de l’œil au milieu de ma PAL, et ça y est, je me suis lancée.
De King, je n’avais lu pour l’instant que Shining, ce qui est peu me diront sûrement les adeptes et fans de cet auteur très prolifique…
Dès le début, le postulat avait tout pour me séduire car, je ne sais pourquoi, les voyages dans le temps m’ont toujours fascinée. Et là, quel voyage dans le temps ! Le héros, Jake, a l’intention de changer le cours de l’Histoire avec un grand H en évitant à JFK de tomber sous les balles du tristement célèbre Lee Harvey Oswald.
Simple, me direz-vous. Après tout, on connait relativement bien le parcours d’Oswald avant la date fatidique, donc, Jake ne devrait avoir aucun mal à donner un coup de pouce au destin…
Seulement voilà, comme le narrateur va nous le rappeler tout au long de son histoire, le passé résiste et n’a pas trop envie d’être changé… Et puis Jake a quelques années devant lui avant d’accomplir sa mission puisqu’il atterrit non pas en 1963, mais en 1958, ce qui lui laisse cinq années devant lui…
Cinq années, ce n’est pas rien et il peut s’y passer beaucoup de choses, comme le héros va d’ailleurs s’en apercevoir.
J’ai beaucoup aimé cette histoire, mais je reconnais que je me suis ennuyée par moments : quelques longueurs qui m’ont peut-être empêchée d’apprécier pleinement le livre.
Cependant, je suis contente de cette lecture car Stephen King est quand même un sacré raconteur d’histoires…

Ma note :

Note : 7 sur 10.

Une critique de Crazynath publiée le janvier 2016 sur Babelio  à cette adresse.

CRITIQUE D’ERRANT

Encore une fois, King nous captive par une longue histoire où, bien que ce soit la trame principale, la tentative de prévenir le meurtre de Kennedy par Oswald n’est pas le seul point d’intérêt, loin de là. En plus d’une guillerette relation amoureuse, il dépeint à merveille ce que peut être la solidarité d’un milieu tissé serré*. En prime, il nous plonge avec un plaisir perceptible dans la fin des années 50-début 60 où les différences d’avec notre époque sautent aux yeux; nostalgiques, soyez prévenus, regrets en vue ! À travers ces histoires, il met aussi en relief l’importance, et sa fragilité, de la confiance dans le couple et, de façon plus générale, la prise de risques dans la vie. Le narrateur qui nous relate le tout m’est apparu plein de vie, un brin cynique mais toujours terriblement honnête, bref sympathique. J’ai bien aimé aussi le clin d’œil à Ça lorsqu’il rencontre Bev et Ritchie en train de pratiquer une danse; ce genre de lien entre ses livres induisent une complicité qui me rejoint. Pour revenir à l’histoire, j’ai aussi bien apprécié la façon d’aborder les voyages dans le temps et encore plus comment il traite leurs « effets papillon ». Quant aux différents dénouements, ils m’ont rivé un sourire aux lèvres !

* NdlR – Tissé serré : locution adjectivale québécoise signifiant « dont les membres se connaissent, se recherchent et se soutiennent ».

Ma note :

Note : 8 sur 10.

Une critique d’Errant publiée le 17 avril 2016 sur Babelio  à cette adresse.

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