Critique : « La Planète Géante » (Les Aventuriers de la Planète Géante – T1), de Jack Vance

Quatrième de couverture : L’attentat a réduit leur vaisseau en miettes et les a précipités sur la Planète Géante, un monde farouche et dangereux qui, quelques générations plus tôt, servait encore de lieu d’exil pour tous les parias de la galaxie. Pour survivre dans ce monde où l’absence de métaux interdit toute technologie, les occupants de l’épave n’ont plus qu’une solution : rejoindre à pied l’Enclave terrienne, de l’autre côté de la planète… à quelque 65 000 kilomètres de là !
En retraçant le périple de quelques intrépides à travers les paysages sauvages d’un monde démesuré, La Planète Géante conjugue le goût de la découverte d’un Daniel Defoe au souffle épique des meilleurs films de Sergio Leone.

Jack Vance est un infatigable bourlingueur ; il a sillonné toutes les mers du monde et en a rapporté un goût marqué pour l’exotisme qui imprègne chacune des pages de ses livres. Ses univers baroques et chatoyants sont la plus pure expression du fameux sense of wonder, cette faculté qu’ont certains auteurs de nous émerveiller et de nous emporter, dès les premières pages, dans un tout autre monde. Auteur entre autres des cycles de La Terre mouranteLa Geste des Princes-DémonsTschaï et Lyonesse, il a reçu de nombreux prix. En 1997, la Science Fiction and Fantasy Writers of America lui accorde la distinction honorifique de « Grand Maître ». Il avait auparavant reçu nombre de récompenses : les prix Edgar en 1960, Hugo en 1963 et 1967, Nebula en 1966, Jupiter en 1975, Achievement en 1984, GilgamXs en 1988 et World Fantasy en 1990. Il reçoit aussi, en 1961, le prix Edgar-Allan-Poe pour son roman policier, L’Homme en cage.

Il a exercé une influence considérable sur la science-fiction exotique et picaresque, ainsi que la fantasy, ce dont témoignent des livres comme Le Château de Lord Valentin de Robert Silverberg et Le Maître des ombres de Roger Zelazny, ainsi que l’épopée livresque et télévisuelle Le Trône de fer.

Jack Vance est mort en 2013 à l’âge de 96 ans (Wikipédia).

Détails techniques :

Science-fiction / Fantasy – T1 du diptyque Les Aventuriers de la Planète Géante

Editeur : Avalon Books (anglais, 1957) / OPTA, coll. Galaxie-bis (1972) / Pocket (1978) / Bélial’ (2003) / Folio SF (2005)

288 pages (poche) : 9,20 €

Présent également dans l’intégrale du Bélial’ (384 pages – broché) – 21 €

Illustration de François Baranger

En provenance de la Terre, un vaisseau spatial est l’objet d’un attentat lors de son entrée dans l’atmosphère de la Planète Géante. Très vite, les survivants s’organisent car ils doivent impérativement quitter cette terre hostile et gagner, à pied, l’Enclave terrienne qui se trouve de l’autre côté de la planète. Pour eux commence alors un long périple… de 65000 kilomètres !

Voici bien une œuvre patrimoniale que d’aucuns considèrent comme indispensable. En ouvrant ce livre à la couverture magnifique, je dois vous avouer que je craignais que celui-ci ait quelque peu mal vieilli. En effet, il a été écrit en 1957 par l’un des auteurs de l’Âge d’or de la SF mondiale. Eh bien, dès la lecture des premières lignes de ce planet opera, mes appréhensions se sont envolées. Vance nous embarque tout de suite dans des aventures toutes plus échevelées les unes que les autres. L’intérêt ne connait aucun moment de faiblesse. Bien sûr, au rythme où vont les personnages sur les vastes terres de la planète qui porte bien son nom, il aurait fallu une vingtaine de volumes pour narrer toutes leurs aventures. Alors, à la toute fin du roman, l’auteur accélère le mouvement. Mais cela n’enlève absolument rien à l’intérêt de l’œuvre. En plus, Jack Vance nous sert un style clair et précis, qui se passe de toute fioriture. Et c’est très certainement cela qui permet à son œuvre de ne pas trop vieillir. Bon, bien sûr, ce n’est pas de la grande littérature, mais parfois cela fait du bien de se détendre avec un bon bouquin qui nous transporte loin de chez nous.

En résumé, c’est peu de dire que je me suis régalé en lisant ce roman. Je n’ai qu’une hâte, poursuivre la route sur la Planète Géante, avec Les Baladins de la Planète Géante (que je n’ai pas) et me promener aussi sur d’autres chemins. En effet, Vance n’est pas qu’un auteur de SF. Il a aussi écrit de la Fantasy, avec un héros emblématique, Cugel (NdlR : cycle de La Terre mourante). En revanche, je ne possède que le troisième tome de la série, c’est-à-dire Cugel Saga.

Autant dire qu’on risque de nouveau d’entendre parler de Jack Vance dans ces pages.

Note : 8 sur 10.

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