Critique : « Shining », de Stephen King

Quatrième de couverture : Situé dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Palace passe pour être l’un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté…
L’hiver, l’hôtel est fermé.
Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l’habite un gardien.
Celui qui a été engagé cet hiver-là s’appelle Jack Torrance: c’est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d’échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny.
Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l’on croit disparus.
Ce qu’il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Palace, c’est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée, ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs, cette vie si étrange qui anime l’hôtel?
Un récit envoûtant immortalisé à l’écran par Stanley Kubrick.

« Un monument. » Grégory DRAKE, in Bifrost 80

Stephen Edwin King est un écrivain né à Portland dans le Maine.

Après avoir obtenu son diplôme de fin d’études secondaires, il étudie la littérature à l’Université du Maine d’Orono de 1966 à 1970.

Il a publié Carrie, son premier roman, en 1974 et est rapidement devenu célèbre pour ses contributions dans le domaine de l’horreur mais a également écrit des livres relevant d’autres genres comme le fantastique, la fantasy, la science-fiction et le roman policier. Parmi ses romans les plus connus, figurent Shining (1977), Misery (1987), Christine (1984), Ça (1988) ou encore La Ligne Verte (1996).

Auteur très prolifique, dont les œuvres ont souvent été transposées au cinéma et à la télévision, il a écrit et publié plus de cinquante romans, dont sept sous le pseudonyme de Richard Bachman, et environ deux cents nouvelles. Il a également écrit, sous le pseudonyme de John Swithen, la nouvelle Le Cinquième Quart (1972).

Depuis son grave accident de voiture survenu en 1999, il a un peu ralenti son rythme d’écriture…

Entre 1982 et 2012, il a publié les huit romans du cycle La Tour sombre.

En 2003, il reçoit la médaille de la National Book Foundation pour sa contribution à la littérature américaine et, en 2007, l’association des auteurs de romans policiers américains, Mystery Writers of America, lui décerne le titre de « grand master ». Il a remporté treize fois le prix Bram Stoker. Il publie en 2009 Dôme.

Ses derniers romans sont 22/11/63 (2011) (dont une mini-série a été adaptée en 2016), Joyland (2013), l’histoire d’un tueur en série sévissant dans les parcs d’attractions, et Docteur Sleep (2013), la suite tant attendue de Shining, les livres de la trilogie Bill Hodges dont Mr Mercedes (2014) et ses suites Carnets noirs (2015) et Fin de ronde (2016), font partie, ainsi que L’Outsider (2019).

En 2017, il a publié Sleeping Beauties, livre écrit à 4 mains avec son fils Owen .

Stephen King vit avec sa femme, l’écrivain Tabitha King (1949), qu’il a épousée le 2 janvier 1971. Ils ont trois enfants : Naomi (1971), Joe (1972) et Owen (1977), les deux derniers étant également écrivains.

Site officiel : http://stephenking.com/

Détails techniques :

Fantastique / Terreur / Thriller

Editeur : Doubleday (anglais, 1977) / Alta (1979) / J’ai Lu (1981) / Jean-Claude Lattès (1989) /Livre de Poche (2007)

430 pages (broché) – 21,50 € / 576 pages (poche) – 8,90 € / Numérique : 7,99 €

En 1978, Shining a été nommé au prix Locus du meilleur roman de fantasy, terminant à la quatrième place.

J’avais de bons mais vagues souvenirs de cette lecture d’il y a une trentaine d’années. À la relecture, mon appréciation n’a qu’augmenté. Bien sûr, on sympathise avec Danny aux prises avec ce Don qui l’oblige à vieillir beaucoup trop tôt et à affronter d’effroyables périls. Bien sûr, on compatit aux souffrances de Wendy, happée par son rôle de mère protectrice, de plus en plus heurtée par l’éloignement de son mari qu’elle aime toujours malgré tout. Bien sûr, on souhaite à tout prix que Dick, ce mentor de l’étrange, arrive à temps pour éviter le carnage. Mais ce qui m’a le plus accroché, c’est la très lente descente aux enfers de Jack. Personnalité alcoolique n’ayant pas encore évacué sa haine envers son père violent dont il a hérité de ces penchants, son blocage comme écrivain, ses griefs sur son couple, sa culpabilité liée à sa perte d’emploi et ses vives inquiétudes quant à son rôle de pourvoyeur le poussent inexorablement dans les bras de cette force maléfique qui contrôle l’Overlook. Et tout ceci nous est relaté goutte à goutte, un tableau après l’autre, dans des scènes mémorables où paranormal et psychologie se côtoient pour attacher le lecteur à son siège. Du grand art !

Ma note :

Note : 10 sur 10.

Une critique d’Errant publiée le 22 octobre 2015 sur Babelio  à cette adresse.

21 commentaires Ajouter un commentaire

Laisser un commentaire